Rentabilité des Services d’Acquisition pour Commerçants : jeu d'enfant ou saut dans l'inconnu ?

Des expériences de marché radicalement différentes et ce qu'elles nous enseignent.

De nos jours, il est difficile de déterminer l'âge d'une personne par son apparence : sur Facebook, un jeune de 15 ans et un autre de 35 ans se ressemblent. Comment les différencier ? Voici une astuce : demandez-leur s'ils ont déjà dû payer 3 % en plus du montant de leur achat lorsqu'ils ont essayé de payer avec une carte dans un magasin du coin. S'ils ont l'air surpris, ils appartiennent à la génération Z. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que les commerçants ont arrêté cette pratique (si vous en trouvez, faites-le-nous savoir, nous prendrons une photo pour illustrer cet article). Il fut un temps où de nombreux commerçants étaient réticents à accepter la moindre carte. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux le font, mais hésitent à payer le prix fort pour acquérir des services et sont très pointilleux, car il existe un très grand nombre de prestataires de services qui se disputent ce marché. Pour gagner des clients, les acquéreurs doivent proposer les meilleurs tarifs ainsi que des services à valeur ajoutée, parfois au détriment de leur rentabilité… Que peuvent faire les acquéreurs pour conserver leurs bénéfices tout en garantissant une offre plus lucrative aux commerçants ?

Chez OpenWay, leader mondial des logiciels de paiements numériques, nous avons observé avec attention la façon dont les modèles d’affaires des services d'acquisition ont évolué avant et après l'apparition de la pandémie. Pour préparer ce rapport, nous avons interrogé des experts représentant les principaux acquéreurs régionaux afin de connaître les défis de rentabilité auxquels ils sont confrontés dans leurs régions et secteurs. Nous avons également découvert quelles solutions et technologies d'entreprise les aident à accroître leurs bénéfices et à optimiser leurs coûts. Découvrez nos conclusions et ce que l'avenir réserve à l'acquisition de commerçants.

1. Remerciements

Nous remercions ces experts d'avoir contribué à ce rapport :

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Ilya Dubinsky, vice-président et directeur technique chez Credorax

Credorax est une banque d'acquisition européenne innovante et récompensée, au service des e-commerçants et des fournisseurs de services de paiement du monde entier. En plus de ses fonctions de directeur technique, Ilya est également un contributeur du Berlin Group et l'auteur de Acquiring Card Payments.

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Marek Forysiak, PDG de SmartPay

SmartPay est un portefeuille de premier plan visant à favoriser l'inclusion financière au Vietnam. Marek a supervisé la création d'un réseau national couvrant 400 000 points d'acceptation marchands, principalement des PME, et a acquis une base d'utilisateurs de plus d'un million de clients effectuant plus de 2 millions de transactions par mois.

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Hermann Tischendorf, consultant en transformation numérique et en innovation

Hermann est un consultant spécialisé dans les stratégies informatiques et les produits numériques dans les secteurs FinTech, PropTech et InsurTech.

2. L'acquisition de commerçants en 2021

Activité de fusion-acquisition inédite parmi les acquéreurs de commerçants, adoption sans précédent des paiements numériques et lancement de systèmes de paiement sans acquéreur : OpenWay a identifié les trois facteurs qui ont eu un impact sur l'économie des services d’acquisition pour commerçants à faible marge ces dernières années.

Activité de fusion-acquisition inédite chez les acquéreurs de commerçants

« Les acquéreurs jouent un rôle beaucoup plus important dans ce secteur qu'il y a dix ans… En Europe, ils sont contraints à une plus grande efficacité, et aux États-Unis, ils sont contraints à une plus grande compétitivité. Cela se reflète dans les récentes fusions auxquelles nous avons assisté. »

Brian Riley, directeur des services de cartes chez Mercator Advisory Group, 2019

Les revenus tirés du traitement de base des paiements pour commerçants étant devenus des produits fondamentaux, la plupart des grands acteurs ont pris des mesures pour gagner en taille et en rentabilité en procédant à des acquisitions massives dans différentes régions du monde et sur différents canaux de distribution (POS et cybercommerce). Selon le rapport Nilson, un total de 91 opérations de fusion-acquisition ont eu lieu en 2020 dans 31 pays dans le domaine du traitement et des services d’acquisition pour du secteur des cartes de paiement. Les transactions les plus importantes ont eu lieu en Europe, lorsque la société italienne Nexi a racheté de son concurrent national SIA et Nets, basé au Danemark. La valeur combinée de ces transactions s'élevait à 14,50 milliards de dollars.

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Comment ces acquisitions ont-elles affecté le paysage de l'acquisition ? Lors d'un regroupement d'entreprises, une seule entité prend généralement en charge la gestion des diverses plateformes de paiement héritées des autres. Cela donne lieu à des redondances dans les fonctionnalités et le fonctionnement et rend la maintenance plus coûteuse, ce qui augmente les coûts de traitement. Les acquéreurs peuvent être désavantagés par rapport aux acteurs de nouvelle génération, sans systèmes hérités, qui utilisent le cloud de manière native et qui peuvent offrir des tarifs plus compétitifs aux commerçants. Il n'est donc pas surprenant que la majorité des grands acquéreurs soient en train de réévaluer l'ensemble de leur infrastructure. Leur objectif est de mettre en place une plateforme plus intégrée et plus évolutive offrant une vue unique des données des commerçants sur plusieurs zones géographiques, canaux et secteurs.

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Grâce à ses récentes acquisitions, Nexi gère désormais le plus grand nombre de comptes de commerçants et de terminaux POS en Europe. Pour garantir une mise sur le marché rapide, une flexibilité des produits et un déploiement rapide dans tous les points de service, Nexi a décidé de centraliser ses capacités de paiement et de faire migrer plus d'un million de commerçants de divers systèmes hérités vers Way4, sa nouvelle plateforme d'acquisition centrale d'OpenWay. La plupart des migrations ont été effectuées à distance en raison de la pandémie.

Un passage irrévocable aux paiements digitaux

Des enquêtes menées par Adobe ont révélé que 9 % des consommateurs américains, 8 % des consommateurs japonais et 15 % des consommateurs britanniques ont déclaré n'avoir jamais rien acheté en ligne avant mars 2020. De plus en plus de consommateurs privilégient désormais les achats en ligne pour se procurer des denrées alimentaires. Et cette tendance s'applique également aux autres produits : selon eMarketer, la vente au détail en ligne se chiffrera à 6 390 millions de dollars, le cybercommerce représentant 21,8 % du total des ventes au détail en 2021. Bien que le total des ventes au détail dans le monde ait diminué de 3 % en 2020 en raison de la pandémie, eMarketer estime que les ventes au détail en ligne dans le monde ont enregistré une hausse de 27,6 %. Cela représente une augmentation conséquente par rapport à l'évaluation de 16,5 % faite au milieu de la pandémie.

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Dans de nombreuses régions, cette croissance est due aux PME qui ont établi leur présence en ligne. Comme l'acceptation des paiements en ligne est plus coûteuse que l'acquisition POS traditionnel, au cours de la première vague de l'épidémie de COVID-19, nombreux sont les gouvernements à avoir demandé aux acquéreurs de réduire ou d'annuler les frais de service des commerçants (MSC) pour les PME qui prennent en charge les paiements en ligne. Dans l'ensemble, McKinsey s'attend à ce que les coûts d'acceptation des paiements des commerçants augmentent de 6 à 10 % à mesure que le commerce migre vers ces canaux plus onéreux. Pour les acquéreurs, cela signifie adapter les modèles de tarification et les canaux d'acceptation aux PME, en tenant compte des petits montants de transaction et des faibles chiffres d'affaires mensuels. La difficulté consiste à savoir comment proposer aux PME des paiements en ligne abordables sans que le service d'acquisition implique de perdre des bénéfices.  

Marek Forsyiak, PDG de SmartPay

Marek Forsyiak, PDG de SmartPay

Portefeuille numérique d'inclusion financière au Vietnam basé sur Way4 : « Le Vietnam a été durement touché par le COVID-19. En raison du confinement, 25 à 30 % des micro-commerçants et des vendeurs ambulants ont interrompu leur activité. Grâce à nos efforts portés sur ce segment, nous avons fait en sorte que nos clients aient toutes les chances de faire face à cette période difficile et de pallier les pertes de revenus. Les portefeuilles d'inclusion financière comme SmartPay peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de ces objectifs. Comment faire en sorte qu'un commerçant traditionnel hors ligne établisse sa présence en ligne ? En ajoutant une valeur réelle qui permet à leur entreprise de se développer ! Nous fournissons des services à valeur ajoutée qui permettent aux microcommerçants et aux vendeurs ambulants d'avoir autant de succès que le fournisseur cybercommerce le plus avancé. La technologie permet de démocratiser ces processus et nous donnons la priorité aux microcommerçants. C'est pourquoi nous avons conçu SmartPay à partir de zéro. Nous avons dû réfléchir à la manière de fournir les produits et services pertinents pour les PME de manière rentable afin de garantir notre capacité à réussir à long terme. »

Systèmes de paiement sans acquéreur

Les plus grandes économies régionales ont récemment lancé des systèmes locaux de paiement de compte à compte (A2A). Ceux-ci permettent un traitement plus rapide et moins coûteux des transactions, car ils peuvent contourner les systèmes de paiement internationaux et utiliser des technologies plus récentes comme le cloud et les blockchains, ainsi que des protocoles de communication enrichis comme ISO 20022.

Dans la plupart des scénarios, les acquéreurs de cartes n'interviennent pas, ou peu. Ainsi, à moins que les acquéreurs ne parviennent à trouver un rôle pour eux-mêmes dans ces nouveaux systèmes, ils risquent de perdre des bénéfices lorsqu'une partie de leur trafic de transactions est détournée vers un système sans carte plus attrayant (comprendre : moins cher). Comment les acquéreurs peuvent-ils prendre l'initiative de participer à la création d'un nouveau système ?

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Un exemple est European Payments Initiative (EPI), une nouvelle société basée en Belgique, créée pour faciliter les paiements instantanés A2A et par carte dans l'Union européenne sans utiliser les réseaux de paiement internationaux. Jusqu'à présent, 33 banques et opérateurs ont soutenu EPI, dont 22 ont investi 30 millions d'euros. La plupart des grands acquéreurs de commerçants d'Europe ont également exprimé leur soutien. EPI devrait lancer ses activités en 2022 et pourrait s'emparer d'une partie des activités de traitement de Visa/Mastercard et PayPal au sein de l'Union européenne.

Ces changements de marché obligent les acquéreurs à repenser leurs stratégies de marché pour rester pertinents et poursuivre leur développement. Ils doivent être en mesure de développer rapidement des services aux commerçants, de les adapter et d'en fixer le prix, et de les modifier si nécessaire. Il se peut qu'ils aient atteint les limites de leurs plateformes technologiques actuelles et qu'ils cherchent à investir dans de nouvelles solutions. Nous verrons plus loin quelles solutions et technologies sont les plus prometteuses.

3. Revenus issus des services d’acquisition : quelle est la situation au niveau mondial ?

Visa estime que le poste MSC (frais pour services d'encaissement) représente entre 60 et 90 % du revenu total d'un acquéreur, selon le pays. Les deux modèles de tarification les plus répandus qui génèrent ces revenus sont la tarification mixte et la tarification Interchange++.

Le coût de la transaction est caché dans le taux mixte et explicitement présenté avec Interchange++.

Le coût de la transaction est caché dans le taux mixte et explicitement présenté avec Interchange++.

Le modèle de tarification mixte est plus facile à comprendre pour les commerçants et leur permet de prévoir le coût mensuel du service d'acquisition puisqu'il s'agit d'un taux fixe par transaction. Dans ce modèle de tarification, le coût de la transaction est caché, de sorte que le commerçant ne voit pas la marge bénéficiaire de l'acquéreur. Ce modèle est particulièrement populaire dans les marchés en développement, mais les fintechs le proposent souvent dans les pays développés également. Par exemple, Square facture 2,6 % + 0,10 USD par transaction avec carte et 3,5 % + 0,15 USD par transaction CNP. Selon Square, cette stratégie rend ses frais compétitifs : le coût moyen du traitement des paiements parmi les entreprises américaines dont le volume annuel de paiements est compris entre 10 000 et 250 000 dollars varie de 2,87 % à 4,35 % par transaction.

Calculateur de frais Square pour les commerçants. Source : site web de Square

Calculateur de frais Square pour les commerçants. Source : site web de Square

Dans certains pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, jusqu'à 90 % des bénéfices d'acquisition proviennent des MSC. Dans la plupart des cas, les prix sont mixtes, mais les frais des commerçants peuvent varier pour les cartes de différents systèmes de paiement internationaux, comme Mastercard et Visa. Lorsque le marché de l'acquisition a commencé à se développer dans ce région, dans certaines situations, les commerçants devaient payer une commission de 6 %. Ce n'est plus le cas. Les frais les plus élevés, de l'ordre de 3 %, peuvent être facturés aux commerçants en ligne à haut risque qui négocient des quasi-devises ou à ceux du secteur des jeux d'argent. Cependant, généralement, les frais varient entre 1,5 et 2 %. Une petite entreprise peut être facturée davantage, entre 2,5 et 2,8 %, si son chiffre d'affaires est faible, afin que l'acquéreur puisse couvrir les frais de maintenance du terminal du commerçant. Parallèlement, les détaillants réalisant un chiffre d'affaires important pourraient bénéficier en exclusivité d'un taux réduit, jusqu'à 0,8 %. 

Le modèle de tarification Interchange++ est couramment utilisé en Europe et aux États-Unis pour les cartes Mastercard et Visa. Il s'agit du modèle le plus transparent, car tous les coûts de transaction supportés par l'acquéreur apparaissent explicitement dans la facturation du commerçant, y compris la commission d'interchange (IRF) versée à l'émetteur et les frais payés à Visa et Mastercard. À partir de 2015, les acquéreurs de l'Union européenne sont tenus de facturer les commerçants en utilisant une structure Interchange++. Le plafond d'interchange de l'Union européenne pour les cartes des consommateurs est par ailleurs entré en vigueur, avec une commission de 0,2 % sur la valeur de la transaction pour les cartes de débit et de 0,3 % pour les cartes de crédit. Des réglementations similaires ont été déployées en Australie en 2017 et dans d'autres pays.

Limites maximales des commissions d'interchange dans différents pays. Source : Adyen

Limites maximales des commissions d'interchange dans différents pays. Source : Adyen

Lorsqu'un modèle de tarification Interchange++ est utilisé, les acquéreurs doivent suivre toutes les modifications apportées aux frais IRF et Mastercard/Visa et mettre à jour leur tarification. Si la commission d'interchange peut être calculée au moment d'une transaction, la commission du système de paiement est facturée à l'acquéreur par période de paiement, ce qui rend difficile pour l'acquéreur d'inclure le montant précis de la commission dans la facturation régulière du commerçant.

Le guide compliqué des commissions d'interchange et des circuits de paiement de Barclaycard.

Le guide compliqué des commissions d'interchange et des circuits de paiement de Barclaycard.

Les principaux acquéreurs européens qui utilisent Way4 Acquiring, la plateforme de gestion des commerçants d'OpenWay, peuvent compter sur les solutions OpenWay pour automatiser le calcul routinier de ces frais. La solution comprend également une fonctionnalité de prédiction des frais, qui permet de s'assurer que les frais corrects sont facturés au moment de la transaction, avant même que le fichier de mise en correspondance avec les frais indiqués ne soit reçu depuis l'IPS. Cela permet aux acquéreurs de rembourser les paiements nets à leurs commerçants plus rapidement, le même jour ou même plusieurs fois par jour.

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Credorax, une banque acquéreur de commerçants agréée qui fournit des services d'acquisition transfrontaliers aux commerçants et aux fournisseurs de services de paiements pour le e-commerce du monde entier, propose des systèmes de tarification complets pour les commerçants, basés sur le modèle Interchange ++. OpenWay fournit à Credorax une plateforme consolidée de gestion des commerçants Way4 et des interfaces avec les systèmes de paiement internationaux. La plateforme comprend également une gestion complète de la tarification dynamique, qui permet à Credorax de proposer un schéma de tarification hautement personnalisé à chaque commerçant.

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Certains des plus grands opérateurs-acquéreurs de points de vente en Europe basés sur Way4 définissent les MSC comme une combinaison de plusieurs paramètres de transaction tels que la marque de la carte, le MCC, la zone géographique, l'émetteur et le canal. Way4 analyse ces paramètres pendant l'autorisation et attribue dynamiquement les MSC correspondants. Les acquéreurs peuvent en outre segmenter les transactions en fonction de ces multiples paramètres et calculer le chiffre d'affaires séparément pour chaque segment. Par exemple, ils peuvent voir le solde combiné de tous les paiements effectués avec des cartes Visa d'entreprise dans des restaurants en Europe.

En plus des modèles traditionnels de facturation mixte et interchange++, on compte plusieurs modèles commerciaux commerçants-acheteurs intéressants. Dans certains pays, ce n'est pas le commerçant qui paie l'acquéreur, mais l'inverse. Aussi étrange que cela puisse paraître à première vue, l'acquéreur tire également profit de ce modèle ! Le commerçant accepte de recevoir le remboursement des transactions traitées dans un délai convenu, pendant lequel les fonds de la transaction restent à la disposition de l'acquéreur sous forme de prêt intégral. Une fois la période écoulée, l'acquéreur rembourse le commerçant en ajoutant des intérêts au montant de la transaction.

Outre les revenus tirés directement du traitement des paiements, un acquéreur peut élargir ses sources de revenus en facturant des frais pour des services secondaires. Il peut par exemple facturer des frais de location de terminal ou une commission mensuelle pour les commerçants dont le chiffre d'affaires est peu élevé. En Europe de l'Est, c'est traditionnellement à l'acquéreur qu'incombe le coût du développement et de la maintenance de l'infrastructure coûteuse nécessaire à l'acquisition , notamment le réseau de terminaux et les canaux. Aux États-Unis, la situation est diamétralement opposée : les principaux acquéreurs facturent aux commerçants un grand nombre de commissions « par commerçant » et de frais de personnel liés au service clientèle, aux assistances techniques des terminaux et aux litiges. En particulier, les acquéreurs qui font appel à des fournisseurs tiers pour les services d'autorisation et de règlement ont souvent recours à des frais pour compenser la faiblesse des frais de transaction.

Pourquoi de nombreux acquéreurs trouvent-ils qu'il est difficile de calculer la rentabilité des services d'acquisition pour commerçants ?

La rentabilité des services d’acquisition pour commerçants est considérée comme un facteur indispensable et une source stable de revenus dans certains pays, alors que dans d'autres, elle n'est pas aussi essentielle. Dans de nombreux marchés africains, la rentabilité est assurée, car ils sont monopolisés par des opérateurs pratiquant des tarifs élevés. Dans les pays en développement où l'acquisition de commerçants est proposée par les banques et non par des opérateurs tiers spécialisés, elle est parfois traitée comme un service auxiliaire que les banques fournissent aux commerçants. La majeure partie des bénéfices provient d'autres offres proposées aux commerçants, comme les services de règlement, de caisse, de crédit et de transport de fonds (CIT). C'est pourquoi les acquéreurs là bas ont l'habitude de calculer la rentabilité de leurs activités d'acquisition de manière très approximative.

Dans certains pays, ou l'acquisition est considérée comme une extension des services bancaires, et pas nécessairement comme une entreprise lucrative en soi, les acquéreurs proposent parfois délibérément aux nouveaux commerçants un MSC très bas parce qu'ils sont sûrs de faire des bénéfices avec leurs autres services aux commerçants. En Europe, cela ne serait pas possible, car il existe de nombreux opérateurs sur le marché qui ne proposent pas de services bancaires. Enfin, dans le modèle commercial des opérateurs américains, toute branche de l'entreprise qui ne réalise pas de bénéfices n'a aucune raison d'exister. 

Surveiller et prévoir les profits et les pertes dans le traitement des transactions est une entreprise complexe, quel que soit le modèle économique. Pour l'acquéreur, la majeure partie du coût d'une transaction est constituée des commissions d'interchange et des frais de système de paiement. Cependant, les acquéreurs sont également soumis à un certain nombre de paramètres de transaction et de types de cartes différents, qui échappent totalement à leur contrôle et à celui du commerçant. Ils ne peuvent certainement pas obliger les consommateurs à payer en utilisant des cartes de débit de réseaux nationaux à faible IRF au lieu de cartes de crédit commerciales à IRF élevé. Les acquéreurs ne peuvent qu'émettre des hypothèses générales, par exemple qu'une carte premium est plus susceptible d'être utilisée pour faire des achats dans une boutique haut de gamme à Milan que dans un supermarché de banlieue. Mais même la logique qui sous-tend ces hypothèses peut être erronée : il arrive que les émetteurs lancent une nouvelle carte premium destinée à un grand nombre de consommateurs dont le niveau de revenu et le style de vie ne correspondent pas à l'utilisateur type des produits premium. Lorsqu'un titulaire de carte utilise un produit premium pour effectuer des achats dans des magasins de rabais et des fast-foods, cela augmente le coût de la transaction pour l'acquéreur, qui n'a aucun moyen d'influencer les habitudes de consommation du client dans cette situation.

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En outre, la moindre variation de l'IRF peut nuire à l'opérateur, à l'acquéreur et même à l'émetteur. N'oublions pas qu'au début de la pandémie, les systèmes de paiement et les pouvoirs publics ont plafonné les commissions d'interchange et les MSC pour soutenir les PME. De nombreux acquéreurs ont dû revoir leurs systèmes de tarification presque du jour au lendemain.

Dans la plupart des cas, la sélection et la mise en œuvre d'un modèle de facturation nécessitent une analyse minutieuse des données et une approche personnalisée pour chaque commerçant. Pourquoi ?

  • Le modèle Interchange++ peut s'avérer trop coûteux pour les commerçants dont une grande partie des transactions en ligne sont effectuées au moyen de cartes commerciales internationales. Parallèlement, si un modèle mixte est utilisé pour un tel commerçant, c'est l'acquéreur qui sera perdant, car il est peu probable que le MSC couvre le coût de la transaction.   

  • Avec un modèle de tarification mixte, il n'est pas toujours facile pour l'acquéreur de trouver la commission la plus basse possible.   

  • En ce qui concerne le modèle Interchange++, les acquéreurs peuvent ne pas disposer des outils nécessaires pour contrôler et appliquer automatiquement tous les frais IRF réels, et ne seront donc pas en mesure de générer des relevés pour les commerçants. 

  • Avec ces deux modèles, les grands supermarchés et stations-service, dont la marge n'est que de 3-4 %, auront du mal à maintenir des prix compétitifs face aux coûts de traitement des transactions. Ces coûts incombent à quelqu'un : au consommateur, à l'acquéreur ou au détaillant. 

L'acquisition de commerçants est une activité extrêmement compétitive avec des marges très faibles, de l'ordre de quelques centièmes de pour cent. Par exemple, une différence de commission de 1,56 % à 1,57 % est une raison suffisante pour les grands commerçants de changer d'acquéreur. Cette différence centésimale se traduit par une économie de milliers de dollars par an à réinvestir dans leur entreprise. Un autre aspect à prendre en compte est l'offre concurrentielle des fintechs et des grands acteurs du marché, qui peuvent compter sur une proportion importante de transactions en circuit fermé. Les acquéreurs réduisent souvent la marge bénéficiaire au minimum afin d'attirer de nouveaux commerçants. Mais pour comprendre ce qu'est ce minimum, ils ont besoin d'un outil qui calcule avec précision le compte de résultat de chaque commerçant pour trouver le MSC optimal. 

Les outils d'analyse de la rentabilité qui font la différence

Comment calculer précisément la rentabilité de chaque transaction traitée ? Comment un acquéreur peut-il déterminer quand un commerçant n'est plus rentable et ainsi optimiser le MSC à lui appliquer en utilisant des données fiables sur son flux réel de transactions ?

Des outils fiables d'analyse de la rentabilité peuvent soulager les acquéreurs de cette charge. Pour cela les clients d'OpenWay utilisent Way4 Analytics, la solution d'analyse de la rentabilité pour le secteur de l'acquisition. Cet outil permet un suivi dynamique de la rentabilité de chaque commerçant et envoie une notification à l'acquéreur lorsque le niveau de rentabilité tombe en dessous d'un niveau prédéfini. L'acquéreur peut utiliser un calculateur de commissions intégré pour établir le MSC optimal pour les nouveaux commerçants et établir de nouveaux modèles de tarification.

Les acquéreurs qui proposent des modèles de tarification mixte peuvent consulter le compte de résultat réel de chaque commerçant. Le système permet de consulter les données jusqu'au niveau de la transaction individuelle, avec tous les coûts associés, y compris les frais d'IRF, de système et de partenariat.

Une fois, les experts d’OpenWay ont aidé un acquéreur à analyser le profil d'un commerçant non rentable, qui traitait un grand nombre de transactions pour de très petits montants. Nous avons découvert que, puisque la commission estimée est composée d'un pourcentage de la transaction et d'un montant fixe en euros, toutes ces microtransactions réduisaient la marge bénéficiaire de l'acquéreur. Le chiffre d'affaires total était élevé, mais les pertes l'étaient encore plus. Après avoir analysé les données, nous avons conseillé à l'acquéreur de facturer au commerçant des frais fixes pour les transactions inférieures à un montant donné et ainsi rentabiliser son client à nouveau. Bien entendu, rien n'empêche le commerçant de refuser les paiements par carte pour les achats inférieurs à un certain montant. 

Pour les acquéreurs basés sur le modèle Interchange++, notre solution permet de maintenir la conformité avec les exigences légales. Par exemple, en l'utilisant, ils peuvent calculer avec précision les frais d'IRF et de système pour chaque transaction à inclure dans le rapport du commerçant.

Les acquéreurs peuvent également générer des rapports en temps quasi réel pour suivre les tendances de leur portefeuille d'acquisition, ventilées par type de commerçant, par type de carte, par système de paiement international et selon d'autres critères.

Exemple d'un rapport généré par Way4 Analytics montrant la répartition des revenus par MCC.

Grâce à notre outil de rentabilité, les acquéreurs peuvent calculer précisément ce que leur coûte chaque transaction en termes de coût simple. C'est comme une échographie qui révèle à l'acquéreur des aspects autrement invisibles de l'entreprise. En seulement 5 à 10 minutes, l'acquéreur est en mesure d'identifier les points critiques, de recevoir un diagnostic et de mettre au point une solution. Et ce n'est pas tout : OpenWay peut prendre en charge la gestion de la majeure partie de cette solution. Nos experts peuvent aider l'acquéreur à mettre en place et à générer les rapports nécessaires, à contrôler les frais réels facturés par les systèmes de paiement et à offrir des services de conseil sur les performances du portefeuille. 

Way4 Analytics analyse la rentabilité de trois secteurs d'activité : l'acquisition de commerçants, l'acquisition en guichets automatiques (DAB/GAB) et le P2P. Notre outil repose sur une technologie de pointe qui permet une analyse en quasi temps réel du système de processing, générant des rapports que les outils de compte rendu traditionnels mettraient des heures, voire des jours, à produire. OpenWay propose son outil d’analyse de la rentabilité sous la forme d’un service hébergé sur une infrastructure sécurisée accessible à distance par l’acquéreur.

4. Quels services à valeur ajoutée apportent des revenus aux acquéreurs ?

Bien que les revenus des acquéreurs proviennent encore largement du service de base de traitement des transactions, les services à valeur ajoutée commencent à générer des revenus considérables. Selon McKinsey, 29 % des revenus des acquéreurs aux États-Unis en 2019 proviennent de la vente de services à valeur ajoutée. C'est plus que les 26 % de 2017.

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Les principaux services à valeur ajoutée, qui représentent 70 % de l'ensemble des revenus générés par les services à valeur ajoutée des acquéreurs, sont ceux utilisés par les grands commerçants, comme l'analyse des données, la prévention de la fraude et les paiements enrichis. Les services à valeur ajoutée les plus populaires auprès des PME comprennent des solutions de financement et de marketing, des solutions de cloud et SaaS, des cartes de fidélité et des cartes-cadeaux, ainsi que la gestion des taxes ou encore des salaires.

Hermann Tischendorf, membre fondateur de SmartPay

Hermann Tischendorf, membre fondateur de SmartPay

« On pourrait dire que les paiements remplissent une fonction vitale. Personne ne gagne de l'argent sur les paiements simples. Ils doivent être présents pour que tout le reste fonctionne. Ils sont la clé de voute qui maintient l'ensemble de l'écosystème. Acheteur ou vendeur, particulier ou commerçant, nous visons l'abandon de l'argent liquide au profit des paiements électroniques. Nous proposons donc des services particulièrement adaptés aux besoins de ces personnes. Celles-ci n'ont pas accès au crédit. Elles n'ont pas accès aux produits d'épargne. Elles n'ont pas non plus la possibilité d'ouvrir une petite boutique en ligne et de présenter leurs produits au monde entier. Nous leur proposons une plateforme qui fait tout cela, en plus des paiements. »

Ilya Dubinsky, directeur technique chez Credorax

Ilya Dubinsky, directeur technique chez Credorax

« Les paiements sont le genre de service sur lequel personne n'aime s'attarder : les clients veulent simplement que cela se passe de manière aussi fluide et transparente que possible. Mais pour l'être vraiment, un service de paiement doit être à la fois totalement fiable, totalement mondial et local à la fois. Pour ce faire, nous proposons des services à valeur ajoutée à nos commerçants : tarification et règlements multidevises, fiabilité à 99,999 %, prévision des commissions d'interchange et optimisation intelligente du taux d'approbation. »

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Dans le domaine du cybercommerce, Credorax cherche à incarner un fournisseur fiable de paiements high-tech. Sa plateforme permet l'intégration et le déploiement rapide de nouveaux fournisseurs de services à valeur ajoutée, pour une plus grande agilité et réactivité dans l'identification des problèmes. La valeur ajoutée qu'elle offre aux commerçants de vente à distance se concentre sur des procédures d'enrôlement numérique rapides, des services avancés de gestion des données et une optimisation constante des services, notamment des taux d'approbation.

Dans certains pays où des centaines d’acquéreurs se font concurrence les commerçants ne sont pas prêts à payer pour des services tels qu'un portail marchand, un service de gestion de compte dédié ou des outils de reporting supplémentaires. Sur un marché aussi concurrentiel*, si vous ne proposez pas ces services gratuitement, le commerçant choisira un autre acquéreur qui le fait. Cela conduit les acquéreurs à considérer les services à valeur ajoutée comme une stratégie pour attirer de nouveaux clients et conserver les clients existants, plutôt que comme un moyen de générer directement des revenus. 

Revenus supplémentaires provenant de l'émission de cartes-cadeaux et de cartes prépayées

Un opérateur expérimenté peut aider les détaillants à développer une solution prépayée personnalisée. La combinaison de différentes compétences peut conduire à des bénéfices potentiels plus élevés et à une plus grande notoriété de la marque. 

L’émission des cartes-cadeau en circuit fermé pour les détaillants pourrait être une initiative très lucrative. Les recettes provenant des cartes-cadeaux émises par un grand détaillant de produits cosmétiques avant les fêtes de fin d'année pouvaient égaler les recettes du service d'acquisition, tandis que le système de traitement en circuit fermé pouvait maintenir les frais de traitement à un faible niveau. 

Certains détaillants tirent parti des cartes prépayées en les acceptant comme des prêts sans intérêt de la part de leurs clients. Starbucks nous offre un parfait exemple de cette stratégie : la valeur des chargements sur leurs cartes et la part actuelle des revenus différés en 2019 ont atteint 1,269 milliard. À titre de comparaison, 102 institutions financières aux États-Unis disposent de dépôts nationaux inférieurs à 1 milliard de dollars. Les fonds déposés sur les cartes Starbucks génèrent des revenus annuels pour l'entreprise : selon un porte-parole de Starbucks, 97 à 98 % des fonds déposés sur les cartes sont échangés. Bien que les fonds déposés sur les cartes n'aient pas de date d'expiration, la société garde la trace des montants dits non utilisés, c'est-à-dire les fonds déposés sur les cartes prépayées, mais jamais dépensées. Ce montant est calculé en proportion des demandes d'échange de l'année dernière et d'avant. Selon les données de 2019, ce montant peut également atteindre 125,1 millions de dollars dans les boutiques exploitées par l'entreprise elle-même et 15,7 millions de dollars dans les boutiques sous licence.

Monétisation des données pour les commerçants

La plupart des détaillants s'intéressent à l'analyse des données de transaction, car elle leur permet d'identifier les habitudes d'achat, les instruments de paiement choisis par les clients et les différents volumes d'achat dans différents lieux et à différentes périodes. Les données clients contiennent des informations qui peuvent aider les services marketing à planifier les promotions et les ventes pour certaines catégories de produits, ainsi qu'à prévoir et à créer la demande pour certaines offres. OpenWay a développé plusieurs séries de rapports analytiques que les acquéreurs peuvent proposer aux clients commerçants intéressés par l'analyse de leur marché. 

Ilya Dubinsky

Ilya Dubinsky

« Les données augmentent la valeur des services que vous proposez aux commerçants. Elles ne doivent en aucun cas être gaspillées ! »

Grâce à des solutions fondées sur les données et l'intelligence artificielle, Credorax surveille et analyse l'ensemble du parcours de la transaction en détail et sans interruption, afin de minimiser les pertes. Credorax a récemment accordé à la célèbre société de jeux en ligne Wargaming un taux d'approbation de 83 %, soit 6,3 % de plus que les équivalents du secteur.

Grâce à la plateforme de paiement de Credorax, les joueurs peuvent mettre à niveau leurs tanks à tout moment : le service de paiement est disponible 24 heures sr 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an.

Grâce à la plateforme de paiement de Credorax, les joueurs peuvent mettre à niveau leurs tanks à tout moment : le service de paiement est disponible 24 heures sr 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an.

Des PME plus autonomes

Selon McKinsey, les PME ont représenté environ trois quarts de la croissance globale des bénéfices des trois dernières années dans le secteur des services d'acquisition pour commerçants. Il n'est pas surprenant que les acquéreurs fassent tout leur possible pour adapter leurs offres à ce segment de marché prometteur.

Cette tendance existe également chez les clients d'OpenWay. En Asie centrale et dans la région Asie-Pacifique, des projets de paiement par QR code ont été mis en place pour faciliter les ventes aux PME, et les acquéreurs et les opérateurs de portefeuilles offrent des services de règlement instantané et un soutien aux monnaies électroniques locales par le biais de Way4.

Au Moyen-Orient et en Afrique, Network International, le principal opérateur de paiement de la région, a annoncé que l'acquisition en ecommerce et de PME sera son principal domaine d'investissement pour 2022. Leur objectif premier est de réduire les coûts d'acceptation pour les commerçants, tout en préservant la marge bénéficiaire grâce à la prise en charge de nouveaux modes de paiement et de services axés sur les données. La société utilise la plateforme Way4 pour gérer une activité d'acquisition auprès de plus de 65 000 commerçants, à la fois en tant qu'acquéreur direct et indirectement par le biais des banques, en tant qu'opérateur acquéreur.

Selon Andrew Hocking, directeur de la stratégie du groupe Network International, au Moyen-Orient et en Afrique, environ 86 % de toutes les transactions sont encore effectuées en espèces. Seuls environ 20 % des habitants de la région possèdent une carte de débit, et seulement environ 3 % y possèdent une carte de crédit. Les taux d'acceptation y sont très faibles. À titre de comparaison, le Royaume-Uni compte environ 40 terminaux de paiement pour mille habitants. Mais même aux Émirats arabes unis, considéré comme un marché avancé, ce ratio est d'environ 23 pour mille habitants.  

Andrew Hocking : « Comment décourager l'utilisation de l'argent liquide, contribuer à l'économie et achever la transition vers des formes de paiement digitales ? Nous essayons de déterminer comment réduire à presque zéro le coût de l'acceptation des cartes. Nous optimisons les coûts tant au niveau du front-office que du back-office. Le coût de la mise en place de l'infrastructure de paiement dans ces régions est élevé et les entreprises ne tirent pas de revenus directs des paiements. C'est à nous de développer la base sur laquelle les commerçants peuvent accepter et adopter diverses formes de paiement. Ce n'est qu'ensuite que nous pourrons commencer à monétiser ces premiers flux. C'est pourquoi nous procédons activement à l'analyse des données. Nous avons mis en place notre propre système d'analyse, et nous commençons maintenant à développer de nouvelles méthodes pour établir le contexte général. Nous regardons également du côté de la fidélité. En plus de tout cela, nous aidons nos clients bancaires à générer des revenus en les conseillant sur la tarification du côté des acquéreurs et des émetteurs. Nous aidons les clients à résoudre les problèmes de base et, dans le même temps, nous commençons à ouvrir la voie à des flux de revenus plus avancés au fil du temps. »

Les PME jouent un rôle essentiel dans l'économie de la région Asie-Pacifique. En Indonésie, les PME génèrent 60 % du PIB du pays, en Thaïlande 45 % et au Vietnam 40 %. Les petits et microcommerçants vietnamiens du réseau SmartPay bénéficient de plusieurs avantages : les vendeurs ambulants aux ressources limitées ont la possibilité non seulement de proposer leurs produits et d'accepter les paiements en ligne, mais aussi de générer des revenus supplémentaires de diverses manières. En plus de leurs propres services et produits de base, ils peuvent par exemple vendre des produits d'assurance avec une commission pouvant aller jusqu’à 50 %, vendre des cartes à gratter, des billets de voyage et des réservations d'hôtel, mais aussi percevoir des primes pour les recommandations d'utilisateurs et proposer des services de paiement des prêts et des factures au point de vente. Une fois que le chiffre d'affaires mensuel est suffisamment élevé, ils peuvent obtenir un avance pour leur besoin en fonds de roulement. 

Services de paiement et à valeur ajoutée proposés par SmartPay aux PME vietnamiennes

Services de paiement et à valeur ajoutée proposés par SmartPay aux PME vietnamiennes

Marek Forysiak, PDG de SmartPay

Marek Forysiak, PDG de SmartPay

« La véritable valeur se mesure à l'intelligence de la plateforme. Par intelligence, j'entends la capacité à comprendre la dynamique acheteur-vendeur en temps réel. La valeur réelle provient de l'ajout de capital à l'échange. En tant que branche de VP Bank, nous exploitons son potentiel en offrant du crédit à l'acheteur et un fonds de roulement au commerçant. Certaines des fonctionnalités que nous proposons, comme SmartCart, sont exclusives au marché vietnamien. »

Promouvoir l'approche BNPL

On entend dire que la pandémie de COVID-19 a provoqué une adoption phénoménale de l'approche BNPL. En effet, le monde entier a fait face à une vague de solutions BNPL (Buy Now, Pay Later, en français: achetez maintenant, payez plus tard) : la société financière coréenne LOTTE a introduit ce service au Vietnam en faisant appel à OpenWay, Tinkoff Bank a lancé le premier service BNPL pour le cybercommerce en Russie, et la valorisation boursière de Klarna, pionnier de l'approche BNPL en Europe, aurait atteint 125 milliards de dollars en 18 mois, ce qui place l'entreprise au même niveau que HSBC, la plus grande banque du Royaume-Uni. Klarna affirme que son système de paiement échelonné sans intérêt augmente le taux de conversion de 44 % et la dépense moyenne par client de 45 %.

À la base, l'approche BNPL est apparue comme un service permettant aux acheteurs en ligne de fractionner le paiement de petits achats en versements sans intérêt, généralement remboursés intégralement dans les deux ou trois mois. Certains fournisseurs proposent désormais des options BNPL également en magasin pour les achats plus importants et avec des programmes de paiement plus longs.

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Les acquéreurs peuvent proposer l'approche BNPL dans le cadre de leur service d'acquisition POS et ecommerce, en facturant au commerçant une commission pour chaque transaction BNPL, ou inclure toutes les transactions dans une commission mixte. Par exemple, Tinkoff pratique déjà avec succès l'onboarding de nouveaux commerçants dans son service d'acquisition, qui inclut également la prise en charge de l'approche BNPL, malgré un MSC appliqué à chaque transaction (BNPL ou non) à 4 %, donc assez élevé. Klarna facture aux commerçants 0,30 USD par transaction pour le traitement des opérations, plus des frais variables pouvant atteindre un maximum de 5,99 % en fonction de l'option d'échelonnement choisie par le client.

Relais de croissance à surveiller

  • Les systèmes de paiement nationaux continueront à se développer. En plus d'offrir des paiements moins chers que les systèmes de paiement internationaux, ils se prêtent à des cas d'utilisation inédits, comme les paiements instantanés ou les demandes de paiement entre entreprises. Intégrés aux systèmes internationaux traditionnels, ces nouveaux outils offriront une plus grande praticité aux consommateurs et aux entreprises.

  • Les paiements sans contact de toutes sortes vont gagner en popularité et deviendront plus répandus. Les smartphones équipés de la technologie NFC sont de plus en plus abordables. Les banques émettent des cartes digitales instantanées et prêtes à l'emploi, tandis que les grands détaillants commencent à mettre en place des paiements par reconnaissance rétinienne.

  • Paiements multidevises. Maintenant que le secteur du tourisme rattrape son retard après plus d'un an d'arrêt, les services de conversion dynamique des devises lancés sur les guichets automatiques des centres touristiques historiques et des boutiques hors taxes peuvent devenir des sources importantes de rentabilité grâce aux frais de conversion des devises facturés à la fois à l'acquéreur et au commerçant.

5. Préparer l'après-COVID et l'avenir en général

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Que réserve l'avenir pour les acquéreurs de commerçants ? On peut affirmer sans prendre beaucoup de risque que l'acquisition de commerçants est un secteur qui va continuer à se développer à l'échelle mondiale, à un moment où la pandémie pousse les consommateurs vers un monde dépourvu d'argent liquide, et où les paiements sans contact et le e-commerce deviennent la norme. Il ne fait aucun doute que la transition vers le numérique a été imposée à de nombreuses personnes. Certaines ont dû effectuer la première transaction digitale de leur vie pour recevoir des prestations sociales, d'autres ont commandé leur première livraison à domicile en ligne pendant le confinement. Cependant, de plus en plus de personnes apprécient l'aspect pratique des paiements dématérialisés et le fait de devoir moins souvent retirer de l'argent aux distributeurs automatiques.

Les services à valeur ajoutée évoqués ci-dessus constitueront des alliés précieux pour les acquéreurs, qui pourront ainsi attirer davantage de commerçants, générer de la rentabilité et maintenir leur marge bénéficiaire, même dans un secteur du traitement des paiements de plus en plus commoditisé. Les commerçants de tous les secteurs commencent déjà à réfléchir aux exigences de paiement qu'ils devront adopter dans l'ère post-COVID, et les acquéreurs qui ont investi dans l'innovation liée à ces exigences ont plus de chances de réussir et de maintenir leur emprise sur le marché. Pour être compétitifs et préserver leur rentabilité, les acquéreurs ont besoin d'une plateforme de paiement évolutive et compatible avec leurs objectifs d'expansion géographique et sectorielle. La plateforme devrait également permettre de lancer plus rapidement de nouveaux services et d'optimiser l'efficacité du back-office. 

6. Assurez la rentabilité de votre activité d'acquisition grâce à la plateforme Way4

Vous souhaitez consolider vos activités d'acquisition sur une seule plateforme, migrer vers une nouvelle plateforme ou en développer une à partir de zéro ? Malgré les défis posés par la pandémie, les clients d'OpenWay dans différentes régions ont enregistré des résultats financiers solides et cohérents, avec une augmentation des revenus, des bénéfices et des parts de marché. Voici quelques raisons d'envisager l'adoption de la plateforme Way4 :

  • Plateforme logicielle tout-en-un pour l'acquisition omnicanal avec intégration digitale des commerçants et gestion de la tarification en ligne, acceptation des paiements par n'importe quel canal, prévention de la fraude et assistance en cas de litige, règlement instantané des commerçants et création de rapports.

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  • Première place dans le classement mondial des solutions logicielles pour les plateformes de traitement des paiements selon Aite, Gartner et Ovum. « Leader du marché des portefeuilles numériques » selon Ovum et « meilleur fournisseur de solutions logicielles de paiement dans le cloud » selon PayTech.

  • La solution de choix pour les acquéreurs de différentes tailles, les start-ups, les facilitateurs de paiement, les systèmes nationaux d'interopérabilité, les émetteurs de cartes, les banques, les opérateurs de paiement, les sociétés pétrolières et de télécommunications. Nos clients sont variés et comptent notamment Banesco, Credorax, equensWorldline, Equity Bank Kenya, Nexi, Nets et Network International.

  • Possibilité pour les acquéreurs et leurs commerçants de développer des revenus supplémentaires grâce à des services innovants : tarification multidevises pour l'acquisition e-commerce, tarifs dynamiques multidimensionnels pour les commerçants, portefeuilles numérique NFC en marque blanche pour les détaillants, paiements par code QR pour le secteur des transports, paiements récurrents, paiements échelonnés sur TPE, portefeuilles de commerçants et solutions de financement pour les PME, tous accessibles depuis la plateforme Way4.

  • Davantage de valeur pour chaque segment marchand avec comme exemples les chaînes de magasins de détail, les PME, les stations-service, les transports en commun et les parkings, l’hôtellerie, restaurants et cafés, les compagnies aériennes, les services de livraison, le commerce en ligne et les places de marché en ligne.

  • Assistance à la mise en conformité grâce à des solutions qui répondent aux exigences de tous les principaux systèmes de paiement internationaux, conformes aux normes PA-DSS, PSD2 et au RGPD.

  • Optimisation de l'efficacité des opérations de back-office grâce à l'onboarding digital, la prévention intelligente de la fraude et la gestion des litiges, le portail des commerçants et le compte rendu en temps réel.

  • Délais de mise sur le marché à partir de 2 mois avec la solution Way4 Acquiring Start, options de mise en œuvre en interne, dans le cloud ou en SaaS.

7. Un jeu d'enfant ou un saut dans l'inconnu ? Récapitulatif

Compte tenu de tous les défis récents et des changements de mode de vie que nous avons observés, nous conviendrons bien volontiers qu'il s'agit d'une période passionnante pour travailler dans le domaine des paiements, dont l'acquisition de commerçants pourrait constituer le défi le plus important. Et vous pouvez faire de la rentabilité de votre entreprise un jeu d'enfant, plutôt qu'un saut dans l'inconnu, et un objectif pour lequel OpenWay s'engage à vous aider. Grâce à Way4 Acquiring, vous pouvez développer et faire évoluer votre activité de manière efficace, et fournir à vos commerçants ce dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.

Vos clients souhaitent pouvoir payer avec une reconnaissance rétinienne parce que leur masque les empêche d'utiliser Face ID ? Pas de problème ! Ils veulent laisser un pourboire digital au livreur de pizza ? On s'en occupe !

Même les acteurs les plus expérimentés peuvent se sentir comme des novices en matière de fintech dans ce monde digital en constante évolution. Notre club d'experts en paiements digitaux peut vous permettre de vous mettre à niveau, et nous accueillons avec plaisir de nouveaux membres prêts à partager leur expertise. Si vous souhaitez nous rejoindre, contribuer à notre base de connaissances ou trouver la solution innovante parfaite pour votre activité de paiement, contactez-nous ! Nous aimerions beaucoup avoir de vos nouvelles.

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8. Pour en savoir plus : rapports analytiques, actualités et études de cas

  1. eMarketer, 2021. Accessed August 26, 2021. Global ecommerce update 2021.

  2. McKinsey & Company, 2021. Accessed August 26, 2021. Merchant acquiring: The rise of merchant services.

  3. OpenWay, 2020. Accessed August 26, 2021. Merchant acquiring platform: Strategies for challenging times.

  4. OpenWay, 2021. Accessed August 26, 2021. Webinar on digital wallets: From financial inclusion to multi-functional ecosystems

  5. OpenWay, 2021. Accessed August 26, 2021. Webinaire : Lancer des innovations en matière de paiement dans le cloud : stratégies et technologies.

  6. OpenWay, 2020. Accessed August 26, 2021. Instalment payments: Finding the right strategy for the next wave of payments.

  7. Visa, 2017. Accessed August 26, 2021. Optimizing merchant acquiring profitability